Dans le désert tourmenté du Kaokoland, les pasteurs himba ont bien du mal à préserver leur mode de vie ancestral, menacé par une longue guérilla. Ils ne sont plus que quelques milliers à perpétuer une morale rude et frugale fondée sur la présence éternelle des morts, incarnés dans leurs troupeaux.
Leur passion pour la beauté corporelle en fait aussi d'admirables témoins d'une Afrique australe qui, désormais, s'efface.
Jusqu'à une date récente ils ont su entretenir, maintenir et protéger leur mode de vie et leurs traditions. Mais devant l'afflux parfois non contrôlé de touristes, certains Himbas parmi les plus jeunes cèdent aujourd'hui aux tentations d'un monde qu'ils découvrent. Attirés par ces voitures chargées à bloc, les Himbas les traquent pour leur vendre les parures de leurs ancêtres ou les échangent contre de l’alcool bon marché.
Bien que la défense et la valorisation de la culture de  ce peuple de quelques
10 000 individus reviennent à eux même, certains descendants des colons allemands, installés dans la région essayent de les sortir de la déchéance de l’alcool et du sida. C’est dans un village de ce genre que ces photos ont été prises.