En Afrique sahélienne, les pressions conjointement exercées par la croissance démographique et la diminution des précipitations qui s'observe depuis plus de 60 ans ont conduit les Etats à privilégier certains aménagements et plus particulièrement les grands barrages.
Le barrage de Kompienga est le premier barrage hydroélectrique construit sur le territoire du Burkina Faso, sur la  rivière Kompienga ; il est réceptionné officiellement en 1989. Selon le décret de création, le barrage de Kompienga était conçu essentiellement comme un ouvrage hydroélectrique destiné à assurer 20% de l’énergie électrique consommée par la ville de Ouagadougou.
Depuis la Suisse, la Commission mondiale des barrages (CMB) suggère l’idée que ces barrages, petits ou grands, ne tiennent pas toutes leurs promesses en matière de développement, opposant parfois les besoins des domaines d’activités et des besoins des populations qui se partagent l’eau.
Chaque année des articles passionnels paraissent sur les impacts négatifs et positifs de l’implantation de ce barrage à Kompienga, des congrès se tiennent  sur la diminution pluviométrique et la difficulté du remplissage du lac de barrage, sur l’ensablement continu, l’insécurité foncière croissante et les conflits sociaux dans la région, mais aussi sur le développement de la pêche et de la pisciculture, les objectifs des cultures irriguées par pompage, la promotion d’un tourisme cynégétique à proximité des aires de protection de la faune….
Tout cela me paraissait bien irréel, un soir de Noël, assise au bord lac, sous le soleil couchant et la lenteur de la transhumance des troupeaux, séculaire dans la région…